Les pouvoirs de l'eau-partie 1
Cette série d'articles est tirée d'une conférence donnée par M. Georges Lecocq, président d'honneur de l'association, à Rocamadour le 8 Avril 2013.
"J'ai l'intention de donner de mon temps pour réhabiliter l'eau à nos yeux et dans notre cœur, la remettre à l'honneur dans notre alimentation et comme ambassadrice de notre bonne santé.
J'avoue que j'ai peine à voir à quelle place nous l'avons reléguée et comment nous la maltraitons.
Nous sommes tous entourés d'eau, nous sommes des êtres hydriques, nous l'avons connue dans le biberon, le bénitier, la boisson, le bain, l'alimentation, l'eau des torrents, des rivières et des fleuves, l'eau des étangs, des lacs, l'eau salée et c'est pour lui rendre hommage que je me suis appliqué à faire ces recherches.
Au service militaire j'ai connu l'eau dans le Ricard, dans le vin et dans les alcools puis j'ai confondue l'eau avec les liquides tels que la bière, le coca et les sodas.
De retour du service militaire, j'ai gardé ces habitudes et j'ai laissé l'eau pour les enfants, les malades, les plantes et les animaux, jusqu’au jour où mon cœur m'appela au secours à travers quelques crises d'angines de poitrine. Je compris alors qu'une de mes principales erreurs avait été de confondre l'eau avec les liquides.
Par expérience, je peux vous assurer maintenant "c'est d'eau dont notre corps a avant tout besoin", et d'eau la plus pure et la plus vivante possible !
Dans un premier temps, je ferai un bref rappel historique de la place accordée à cet élément vital dans les différentes civilisations puis nous aborderons les recherches de pointe dans ce domaine et les nécessaires évolutions qu'elles impliquent dans notre utilisation et perception de l'eau.
Pour les Égyptiens, au commencement, l'univers était un grand océan primordial nommé le NOUN.
L'eau était sacrée, ils la reconnaissaient comme l'élément essentiel utilisé à chaque étape de la vie notamment dans la purification du pharaon.
Dès la basse Égypte ils avaient remarqué que l'eau qui avait ruisselé sur les formules magiques ou les figures sacrées se chargeait de vertus guérisseuses.
Dans leur panthéon, trois dieux étaient liés à l'eau :
- Sobek le dieu-crocodile était associé à l'eau, la fertilité, à l'inondation
- Thot, le dieu à tête d'Ibis associé à la Lune, exerce quant à lui à son influence sur l'eau, sur le règne animal, végétal et minéral.
C'est aussi le Dieu du savoir et de la connaissance, de l'écriture et de la sagesse, maître des formules magiques et patron des scribes, des radiesthésistes et des magnétiseurs.
- Tefnout est la déesse de l’humidité, de la rosée, de la pluie et des nuages.
Pour les Grecs, le premier des biens: c'est l'eau ! Dans la Grèce antique, l'eau était considérée comme une condition fondamentale à la vie, en servant de boisson aux hommes et aux animaux et en facilitant la cuisson des aliments, en aidant à la propreté des corps et des choses, et aussi par son rôle dans la poussée des plantes. Elle apportait la fertilité des terres et la fécondité pour les hommes. Les Grecs attribuaient à l"eau des pouvoirs oraculaires et guérisseurs.
Pour les Romains, comme disait l'architecte Virtuve : « L’eau est nécessaire à la vie, pour ses agréments et pour l’usage journalier ». Aqueducs, puits, citernes, fontaines, thermes, et établissements artisanaux témoignent de l’omniprésence de ce principe vital dans l’espace gallo-romain tout entier.
Ils consentirent énormément d’ingéniosité et de travail pour assurer l’approvisionnement de leur cités en eau potable et d’excellente qualité. La longueur des aqueducs qu'ils ont bâtit en sont encore aujourd'hui la preuve:
Le plus long du monde romain, celui de Carthage se développe sur 132 km !
En Gaule, celui de Cologne atteint 95,5 km et ceux du Gier (75 km) et de la Brévenne (66 km).
Celui d'Arles se déploie sur 51 km, celui de Nîmes (et incluant le Pont du Gard) sur 50 km.
Pour les Celtes, l'eau est symbole de la vie éternelle, lieu de toute origine et de nouvelles créations, de purification, l'eau est présente dans tous les rituels.
Les Déesses, les fées, les reines sont des personnages qui participent au principe de l'eau, laquelle détient la connaissance spirituelle et initiatique.
Elle est source de vie, de guérison, de régénérescence et d'inspiration. C'est la lumière de l'intelligence et du principe féminin.
Elle symbolise l'éternité par son cycle: liquide, solide, gazeux... L'eau s'ouvre un passage vers l'infini, elle n'a ni début ni fin, elle se recycle perpétuellement.
Les Esséniens mettaient tous leurs biens en commun et vivaient en communauté dans le respect d'un rituel.
Ce rituel commençait dès la cinquième heure de la journée par un bain, puis tous vêtus de blanc ils consommaient un repas de pain et de vin dans le silence le plus complet.
Pour eux, l'Archange Gabriel était le Père de l'eau : liée à la naissance, à la famille, aux mystères de l'âme et des relations humaines.
C'est elle qui donne la vie et qui abreuve la terre et les hommes.
Elle est également considérée dans un aspect plus impalpable comme une eau subtile qui coule entre les êtres, à travers les relations, les échanges et la communication, comme le fluide éthérique de l'âme.
Dans les religions chrétiennes, le sacrement du Baptême se retrouve aujourd’hui chez tous les chrétiens, avec une présence plus ou moins forte de l’eau. Mais en 2010, seulement 3500 enfants sur 85000 naissances furent baptisée avec l'eau . Dans notre pays, 45% des français de 18 à 50 ans se déclarent "non croyant"!!!
Pour le reste, des pèlerinages vers des lieux sacrés liés à l’eau sont régulièrement organisés notamment vers Lourdes et les Saintes Marie de la Mer.
L’eau dans le rite de la messe reste très importante : l’eau bénite est utilisée en introduction du sacrement. Les sources bénéfiques sont protégées par des saints et y sont attachées des légendes où se mêlent les épisodes religieux et des anciennes coutumes celtes ou druidiques.
Les sources miraculeuses sont à elles seules des lieux de culte importants. On ne citera que celui qui rassemble tous les ans au mois d’Août un nombre important de malades croyants ou non à Lourdes où la coutume veut que les malades soient plongés dans la source qui a jailli du rocher où Bernadette a vu la Vierge.
Les pèlerins emportent souvent un peu d’eau miraculeuse avec eux.
L'eau a perdu son caractère sacré (les églises sont fermées et quand elles sont ouverte les bénitiers sont vides).
Par contre :
- elle est utilisée pour véhiculer nos excréments et nos déchets.
- elle est abondamment gaspillée dans les milieux industriels, notamment dans les centrales nucléaires où chargée de Deutérium elle devient de "l'eau lourde" pour refroidir les réacteurs, puis elle est surchauffée pour se transformer en vapeur et faire tourner les alternateurs,
- elle transporte les produits chimiques dans les procédures de fabrication de l'industrie pharmaceutique et agro-alimentaire,
- elle véhicule les engrais, les pesticides et les produits pharmaceutiques dans l'agriculture et l'élevage intensif.
A noter que seul 1,5% de l'eau douce utilisée sert à notre boisson et notre alimentation directe.
De fait elle est esclave du modernisme, de la rentabilité et de l'argent..."
Georges Lecocq